CONFUSION, subst. fém.
Étymol. et Hist. A. 1. « Destruction »
a) ca 1100
confusiun (
Roland, éd. J. Bédier, 3276), seulement au M.-A.;
b) fin
xiie-début
xiiies. au fig. « désordre, trouble (domaine de la pensée) » (
Job, 315, 3 ds T.-L.);
2. ca 1120 « honte » (
Psautier d'Oxford, éd. Fr. Michel, LXVIII, 10); 2
emoitié
xvies.
à la confusion de (qqn) (
B. Palissy,
Advertissement, p. 166 ds
IGLF).
B. 1. 1
remoitié
xiiies. « chaos » (
A. Boucherie,
Le Dial. poit. au XIIIes., Paris, 1873, p. 178 : Babiloine c'est
confusion);
2. au fig. 1691 « défaut de clarté » (
Racine,
Athalie, acte 3, scène 3 ds
Littré); 1898 pathol.
confusion mentale (
Année biol., XIX ds
Quem.). Empr. au lat. class.
confusio « action de mêler », « désordre, trouble des sentiments, de l'esprit [en partic. causé par la honte] »; en lat. chrét. « honte » et « destruction », ce dernier sens est dû à un calque du gr. σ
υ
́
γ
χ
υ
σ
ι
ς [action de verser ensemble] « mélange », « destruction », « trouble de l'esprit ».