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CONDÉ, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. a) 1822 « permis » (Suppl. au dict. arg., Mézières ds Esn.); cf. 1841 avoir le condé de faire qqc. (P. Joigneaux, Les Prisons de Paris, p. 162); b) 1929 « renseignement » (ds Chautard Vie, p. 412); 2. a) 1833 Grand Condé « inspecteur général des prisons » (Moreau-Christophe, « Argot » du Dict. de la conversation, p. 61); b) 1844 « maire » (F. Vidocq, Les Vrais mystères de Paris, t. 7, p. 6 : le condé de Nanterre [en 1836, un demi-condé l'adjoint au maire, F. Vidocq, Les Vrais mystères de Paris, t. 1, p. 86]); c) 1844 « commissaire de police » (Dict. complet de l'arg. employé dans « Les Mystères de Paris », p. 14); 1906 « policier » (Inscription murale à Reims ds Esn. : Mort aux condés). Orig. obsc.; peut-être issu de condé, terme usité aux xviie-xviiies. sur les côtes occidentales de l'Afrique, et attesté dans les récits de voyages (1637, A. de St Lo, Relat. voy. Cap-Verd, p. 136; 1732, Barbot, A descrip. of coasts of Guinea, trad. fr., p. 43 ds Mél. Wartburg, 1958, p. 216) aux sens de « lieutenant général du roi » et de « vice-roi et général en chef des forces du roi », empr. au port. conde « comte, gouverneur » (du lat. comitem, v. comte); dans cette hyp., le mot véhiculé en France à la faveur des transactions entre Européens et Africains, et isolé de son contexte d'orig., aurait subi une évolution de sens, venant à désigner un maire, un policier (2), d'où « permission [accordée par la police] » et « renseignement [demandé en contrepartie] » (1).