COMPOSITION, subst. fém.
Étymol. et Hist. A. 1. Ca 1155 « action de former un tout en assemblant divers éléments » (
Wace,
Brut, éd. I. Arnold, 1230); 1531 typogr. (ds
Pansier,
Hist. du Livre et de l'imprimerie à Avignon du XIVes. au XVIes., t. 3, pièces justificatives, p. 124 :
composition et correction de chescunes premières fuelhes); 1579 « formation d'un mot composé » (
H. Estienne,
Precellence, p. 152 ds
IGLF : la
composition des mots...
avantcoureur... songemalice); 1753 phys.
composition des forces (
Encyclop. t. 3);
2. a) 1548 « construction, ordonnance, équilibre (d'une œuvre littéraire) » (Th.
Sebillet,
Art poét. fr., p. 17 ds
IGLF : mesure et
composition douce); 1567 « règles régissant la réalisation d'une œuvre » (
J. Martin,
Arch. Vitruve, p. 26 ds
IGLF); 1580 « action de composer une œuvre » (
Montaigne, I, 143 ds
Littré);
b) 1680 « pièce de musique » (
Rich.);
c) 1694 (
Ac. : une
composition pour les places).
B. xiiies. « action de composer avec quelqu'un, de faire un accord » (
Est. de Eracl. emp., XXXIV, 3 ds
Gdf. Compl.); 1691 [d'une pers.]
de bonne composition (
Bossuet,
Exp. Avert. ds
Littré). Empr. au lat. class.
compositio (de
componere « composer ») littéralement « action de mettre ensemble » d'où « préparation de quelque chose », « création d'une œuvre, d'un ouvrage littéraire », « disposition, agencement », « accommodement, accord ».