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COMPLÉTIF, IVE, adj.
Étymol. et Hist. 1503 [éd. 1534] vertu complétive (Le Guidon en françois, 66a ds Rom. Forsch., t. 32, p. 34), seulement au xvies. (1551 ds DG); 1789 gramm. (Gramm. : cas complétif, phrase complétive). Empr. au b. lat. completivus « qui complète » employé notamment en philos. et en grammaire.

Mise à jour de la notice étymologique par le programme de recherche TLF-Étym :

Histoire :
A. 1. a. adj. « qui sert à compléter » (grammaire). Attesté à la 2e moitié 15e siècle (DonatOxfS, page 133, § 40 : Quantz maniers est il de ces noms que sont appellez substantifs? Six. Quielx? Univoque, si come un home, equivoque, si come cest mot ou, collectif, si come peuple, complectif, si come miel a enbeure, absolut, si come Dieu). Les grammaires du 16e siècle (Ø Estienne, Traicté ; Ø La Ramée, Grammaire1), du 17eMasset, Acheminement), n'utilisent pas le terme complétif. Cela a fait apparaître qu'il n'y a pas de continuité entre l'attestation du Moyen Âge et le terme appartenant au lexique actuel. Nous n'avons pas trouvé d'attestation non plus dans les grands dictionnaires du 17e siècle (Ø Cotgrave ; Ø Richelet 1680 ; Ø Furetière1). Première attestation lexicographique : 1782 (Encyclopédie Méthodique, Grammaire, volume 1, page 447 : Qui sert à compléter, ou à caractériser un complément. Un cas complétif, une phrase complétive). - 
A. 1. b. cas complétif loc. nom. « cas qui marque le complément d'une préposition ». Attesté depuis 1767 (Beauzée, Grammaire, volume 2, page 154 : Il y a un Cas que j'appelle complétif, tant pour la Grammaire angloise que pour la françoise. C'est le seul que nos usages ayent destiné à marquer le complément de toutes les prépositions). - 
A. 2. a. proposition complétive loc. nom. « proposition subordonnée qui est complément d'objet de la proposition principale » (grammaire). Attesté depuis 1808 (Domergue, Solutions, page 204, in Google, Recherche de Livres : La raison en est que les mots car, ou, parce que, puisque, si, en un mot que toute conjonction, destinée à précéder une proposition complétive ne doit rien laisser derrière elle qui appartienne à cette proposition). - 
A. 2. b. complétive subst. fém. « proposition subordonnée qui est complément d'objet de la proposition principale » (grammaire). Attesté depuis 1905 (Brunot, HLF, volume 1, page 257 : Un relatif régime est suivi d'un verbe déclaratif qui régit une complétive commençant par la conjonction que, laquelle a pour complément le relatif de tête). - 
B. « qui sert à compléter (terme général) ». Attesté depuis 1764 (Mauvillon, Remarques, volume 2, page 228, in Google, Recherche de Livres : La Providence n'a formé chaque individu de notre espéce que pour être la partie complétive d'un Tout, c'est‑à‑dire, que cette partie séparée & isolée sembleroit être de nulle valeur). Toutefois, bien antérieurement, on relève deux attestations au 16e siècle (cf. DDL, 1re Série : Vertu completive / Par grâce completive). - 

Origine :
A. 1. a. Transfert linguistique : emprunt au latin des grammairiens completivus adj. « qui sert à compléter » (attesté depuis Priscien, TLL, 3, 2098/2099). Cf. von Wartburg in FEW 2, 983a, completus ; Städtler, Grammatiksprache 179.
A. 1. b. Formation française : composé du substantif cas* et de l'adjectif complétif*. À ajouter FEW 2, 983a, completus.
A. 2. a. Formation française : composé du substantif proposition* et de l'adjectif complétive*. À ajouter FEW 2, 983a, completus.
A. 2. b. Formation française : ellipse de proposition complétive (cf. ci‑dessus A. 1.). À ajouter FEW 2, 983a, completus.
B. Formation française : dérivé du verbe compléter* à l'aide du suffixe ‑if*.


Rédaction TLF 1976 : Équipe diachronique du TLF. - Mise à jour 2009 : Aurélie Merlo ; Marta Andronache.. - Relecture mise à jour 2009 : Nadine Steinfeld ; Yan Greub ; Éva Buchi ; May Plouzeau ; Sylvie Bazin-Tacchella ; Esther Baiwir.