COLPORTER, verbe trans.
Étymol. et Hist. 1. 1539 « porter (sur les épaules) un mort en terre » (
Est.) −
xviiies.
être colporté en grève (
Caylus,
Œuvres badines, Recueil de 1787, X, 304 ds
IGLF);
2. a) 1690 [1539,
Est. d'apr.
FEW t. 2, p. 987a] (
Fur. : Porter à son col, ou sur le dos quelque manne ou balle de marchandises, pour le vendre par les rües & par la campagne [...]
colporter des marchandises);
b) 1798 au fig.
colporter une histoire scandaleuse (Ac.). Altération de
comporter « porter (quelque chose ou quelqu'un) » issu du lat. class.
comportare « transporter (diverses choses ensemble) » (v.
comporter), spéc. au sens de « transporter ici et là (notamment pour vendre) » (
cf. E. Boileau,
Métiers, éd. G.-B. Depping, 238 ds T.-L. : Nus corroier ne puet comporter ces corroies par le vile de Paris, ne faire comporter, se il a estal), d'apr. l'expr.
porter a col « transporter sur soi, à son cou, sur son dos » attestée aux
xiiieet
xives. (v. M. Höfler ds
Cah. Lexicol., t. 1, fasc. 6, 1965, p. 100).