COCU, UE, subst. et adj.
Étymol. et Hist. 1
remoitié
xives.
kuku (
J. de Condé,
La Messe des oiseaux, éd. J. Ribard, 309 [il s'agit ici d'un cri poussé par le coucou pour insulter des amants]); fin
xive-début
xves. (
E. Deschamps,
Le Miroir de mariage, éd. G. Raynaud, Œuvres complètes, t. 9, p. 124 : Li cornebaux, li
coquehus) [dans l'attest. de 1370 de la forme
cocu donnée ds
Quem. d'apr. Delboulle (
J. Lefèvre,
Lamentations Mathedus, 2, 276) il s'agit d'un autre mot, l'adj. d'a. fr.
cocu « allongé, étiré » d'orig. obsc.]. Var. de
coucou* dont l'étymon lat.
cuculus est attesté dès l'époque class. aux sens de « imbécile, niais » et de « galant ». Les coucous ne prenant pas leur progéniture en charge n'ont pas besoin de vivre en couples comme certains autres oiseaux et ont ainsi une réputation d'infidélité. Le passage de la forme d'a. fr.
cucu à
cocu est prob. dû à l'infl. des mots formés sur
coq (
cf. les mots de la famille de
coq signifiant « cocu, niais » ou « galant, débauché » ds
FEW t. 2, p. 861b).