CLAMER, verbe trans.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1100 « proclamer, appeler (compl. d'obj. + attribut) » (
Roland, éd. Bédier, 352), répertorié dans la lexicogr. dep.
Fur. 1690 qui le qualifie de ,,vieux mot de pratique``;
ca 1100 dr. anc.
clamer quitte qqn (
Roland, 3800);
ca 1131 « réclamer, exiger » (
Couronnement Louis, 881 ds T.-L.), seulement au Moy. Age;
2. xiiies. « crier » (
Romance du sire de Créqui ds
Gdf.), rare − 1675 (
J.-H. Widerhold,
Nouv. dict. fr.-all. et all.-fr., Bâle), à nouv. au
xixes. 1874 (
A. Daudet,
Fromont jeune et Risler aîné, p. 47). Du lat. class.
clamare « crier; demander, réclamer à grands cris; proclamer (+ double acc.) »; le sens de « crier » extrêmement rare av. A. Daudet, relevé dans quelques dial., est peut-être dû au prov.
clamar (
FEW t. 2, p. 730b); le sens jur. « porter plainte, faire appel à une autorité judiciaire » est relevé en lat. médiév. aux
viiie-
ixes. ds
Nierm.; d'apr.
REW3, n
o1961 et W. Meyer Lübke ds
Wörter und Sachen, t. 8, 1923, p. 15, il serait peut-être dû à une infl. germ.,
cf. all.
klagen « exprimer, crier sa douleur » et « se plaindre en justice ».