CITROUILLE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1256
citrole (
A. de Sienne,
Régime du corps, 51, 10 ds T.-L.), forme attestée seulement par cet auteur; 1549
citrulle ou
citrouille (
Est.); 1675 [1699 d'apr.
Lar. Lang. fr.] fig. « femme grossière » (
J.-H. Widerhold,
Nouv. dict. fr.-all. et all.-fr., Bâle : C'est une grosse
citrouille); 1713 « personne lourde, niaise » (
Hamilton,
Mémoires du comte de Grammont, p. 17 ds
IGLF). Étant donnée l'orig. de la 1
reattest. fr. et des 1
resattest. lat., empr. au lat. médiév. du domaine ital.
citrolus (1178 ds
Du Cange t. 2, p. 345b)
citrul(l)us (1176-87 ds
Mittellat. W. s.v., 654, 3), latinisation du type de l'Italie du Sud (
cf. la notoriété des médecins de l'École de Salerne)
citrulo (corresp. au toscan
citri(u)olo, xives. ds
Batt.) dér. en
-eolus (
Rohlfs, § 1086) du b. lat.
citrium « sorte de citrouille », du lat.
citrus (citron*
) en raison de la couleur jaune citron de la citrouille. La forme mod. en
-ouille d'apr. les mots fr. affectés de cette finale.