CHOYER, verbe trans.
Étymol. et Hist. 1. 1
remoitié du
xiiies., indirectement attesté par le dér.
rechoier « caresser, dorloter » d'apr. T.-L.,
s.v. choiier (
Audefroi Le Bastard,
Lieder und Romanzen, Halle, éd. A. Cullmann, 1914, p. 114 et 142); 1225-30
chuer (
G. de Lorris,
Rose, éd. F. Lecoy, 3955); 1379 [date de composition]
choyer (
Jehan de Brie,
Le Bon berger, éd. P. Lacroix [d'apr. impression de 1541], p. 48;
cf. P. Meyer ds
Romania, t. 8, p. 453); 1895 part. prés. adj.
choyant etendresse (
Richepin,
Flamboche, p. 55);
2. fig. 1833
choyer un souvenir (
M. de Guérin,
Poésies ds
Œuvres complètes, éd. B. d'Harcourt, t. 1, p. 78); 1852
choyer une idée (E. et
J. de Goncourt,
Journal, p. 73). Étymol. obsc. Havet ds
Romania, t. 3, p. 331 et
EWFS2proposent un étymon gallo-rom. *
cavicare, *
caucare, forme intensive du lat.
cavere « prendre garde; avoir soin de, veiller sur » qui fait difficulté pour expliquer la forme
chüer. L'hyp. de Sainéan (
Sources t. 1, p. 97), selon laquelle
choyer serait dér. de l'a. fr.
choe « chouette » en raison de la tendresse maternelle de cet oiseau envers ses petits, n'est pas satisfaisante. Une orig. onomatopéique (
Bl.-W.5) est possible bien qu'il soit difficile de préciser ce radical expressif.