CHOPPER, verbe intrans.
Étymol. et Hist. Ca 1175
çoper « trébucher, faire un faux pas » (
Chr. de Troyes,
Chevalier lion, éd. M. Roques, 3093); 1235
chouper (
Huon de Méry,
Tournoiement Antéchrist, éd. G. Wimmer, 642) [
choper hapax
xiiies. d'apr.
FEW t. 13, 2, p. 346a]; 1316-28
choper (
Ovide moralisé, éd. Œuvres de Ph. de Vitry par P. Tarbé, 111 ds T.-L.). Issu prob., ainsi que l'ital.
zoppo « boiteux »
(DEI), l'esp.
zopo et le port.
zopo, zoupo « estropié, boiteux » (
Cor.), d'un rad. onomatopéique
tsopp- par imitation du bruit caractéristique de la démarche d'un homme boiteux (
FEW t. 13, 2, pp. 345-347); le passage en a. fr. du son initial
-s- à
-š- est peut-être dû à l'infl. de
choquer aussi bien qu'à un souci d'expressivité, l'évolution de
-ts- en
-s- ayant fait perdre au mot une partie de sa force expressive. Il semble difficile de retenir l'hyp. d'une formation à partir du b. lat.
cloppus « estropié, boiteux » (v.
clocher « marcher en boitant ») soit par croisement de celui-ci avec le lat.
zanca « chaussure des Parthes » (
REW3, n
o9598) dont l'aire d'extension est trop réduite, soit par formation d'un verbe *
zoppare pour
cloppare avec une transformation du rad. pour des raisons onomatopéiques
(EWFS2) qui nous ramènent à la 1
rehyp.; il en serait de même dans l'hyp. d'un rattachement au lat.
suppus « tête en bas » (
Cor.) qui suppose aussi une altération onomatopéique du rad. pour expliquer les différentes formes romanes (Hubschmid ds
R. Ling. rom., t. 27, 1963, p. 417).