CHOCOTTE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. 1878 arg. des chiffonniers « os gras » (
L. Rigaud,
Dict. du jargon parisien, p. 65);
2. 1907 « dent » (
France); 1914-18
avoir les chocottes « avoir peur » (21
echasseurs à pied ds
A. Dauzat,
L'Arg. de la guerre, 1918, p. 253). Orig. obsc.; peut-être var. de
chicot* (« fragment de dent » et « reste de chose rompue »,
cf. FEW t. 13, 2, p. 368a) sous l'infl. des mots de la famille de
choc (
cf. chokète « morceau de pain qu'on donne au mendiant »
FEW t. 17, p. 50b, également sous l'étymon *
tsǔkka −
cf. souche − t. 13, 2, p. 350b). Le sens de « avoir peur » est peut-être issu de l'idée de
claquer les dents mais on pourrait aussi y voir une racine onomatopéique
tšk- (
cf. Pat. Suisse rom. t. 4, p. 1) d'ailleurs difficile à séparer de
šo̮kē
« frisson » (
FEW t. 17, p. 50b),
chòkè « claquer des dents » (
FEW t. 17, p. 50a), voire même de
choc « ébranlement nerveux du corps » (
ibid., p. 50b).