CHEMIN, subst. masc.
Étymol. et Hist. A. 1. Ca 1100 « voie reliant un point à un autre » (
Roland, éd. J. Bédier, 2426); 1538
se mettre en chemin (
Est.); 1676
chemin de ronde, chemin couvert (
Félibien Dict.); 1690
chemin du halage (
Fur.);
2. p. anal. « ce sur quoi on fait passer quelque chose » 1680 technol. (tonnellerie) (
Rich.).
B. 1. 2
emoitié
xiies. « direction »
son cemin torner vers (
Aiol, éd. J. Normand et G. Raynaud, 10576); d'où l'emploi fig.
ca 1360
aller le droit chemin pour (
Frois., III, IV, 63 ds
Littré);
2. ca 1306 fig. « moyen de parvenir à un but » (
G. Guiart,
Royaux Lignages, éd. J.-A. Buchon ds
Chron. fr., t. 7, vers 1282).
C. 1. 1489-91
a my chemin de (
Commynes,
Mém., éd. J. Calmette, t. 2, p. 78); 1498 emploi abstr. « distance, espace à parcourir entre deux points » (
Id.,
ibid., t. 3, p. 194);
2. 1643 « trajet effectué par un objet en mouvement » (
Fournier,
Hydrographie, Paris, p. 707). Du lat. vulg. *
cammīnus − attesté dans un texte esp. av. 680 (
Du Cange t. 2, p. 52c : in camino) − d'orig. celte (
FEW t. 2, p. 147a;
Thurneysen, p. 52).