CHAUVE-SOURIS, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. xies. (
Gloses de Raschi, éd. A. Darmesteter, Paris, 1909, p. 28 : Kalve soriç); 1180 (
M. de France,
Fables, 23, 9 ds T.-L. : La
chalve suriz); fin
xiies. (
Audigier, 23, 9,
ibid. :
Chauves soriz);
2. 1831 p. anal. de forme, mar. (
Will.). Orig. discutée. Prob. composé de
chauve* et de
souris* (
REW3, n
o8101;
FEW t. 12, p. 114;
cf. calves sorices viiies., Klein-Labhardt, I, p. 196, 1640), bien que cette hyp. fasse difficulté du point de vue sém.; le wallon
chawe-sori (
Grandg.) et
cauwesoris (fin
xiiies.
Sone ds
Gdf. Compl.) est prob. formé à partir de
cawa (chouette*
) sōrice peut-être sur le modèle de
chauve souris, les 2 types s'étant ultérieurement rencontrés,
cf. chauve « choucas »,
Gloss. Abavus, éd. Roques, 5401; il est d'autre part peu probable que
calves sorices soit dès le
viiies. une altération du type *
cawa sorice (Dauzat ds
Fr. mod., t. 19, 1951, pp. 23-24; v. aussi Séguy,
ibid., t. 18, 1950, pp. 273-276).