CHARPENTE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. 1563 « assemblage de bois servant de structure à un bâtiment ou à un toit » (
B. Palissy,
Récepte véritable, p. 41 ds
IGLF : la
charpante d'un bois couppé en la saison susdite);
2. 1726 fig.
la charpente d'un sermon (
Mémoires de Trévoux ds
Brunot t. 6, p. 1398). Soit directement tiré de l'a. fr.
charpent attesté au sens de « stature, corps » (
xiies.
Ph. de Thaon,
Comput, 1735 ds T.-L.), soit, étant donné que
charpent ne semble pas attesté apr. le
xiiies., déverbal de
charpenter* (
FEW t. 2, p. 401a); l'a. fr.
charpent est issu du lat.
carpentum « chariot à 2 roues », d'orig. gaul. (ce chariot étant constitué par un assemblage de pièces de bois;
cf. lat. mérovingien
carpenta « pièce de bois », 662 ds
Bambeck, p. 9);
carpente « conduite, intrigues » (
ca 1350,
G. Le Muisit,
Poésies, I, 153 et II, 232 ds T.-L.) est le déverbal de
carpenter « machiner, tramer » (Gilles le Muisit et Froissart ds T.-L.), emploi fig. de
charpenter*.