CHANVRE, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1089
chenvre « plante textile » (
Cart. Noy., 213 ds
Bambeck, p. 122); 1172-75
chanve (
Chr. de Troyes,
Chevalier Charrette, éd. W. Foerster, 5552); 1268-71
chanvre (
E. Boileau,
Métiers, 148 ds T.-L.); 1690 (
Fur. :
Chanvre, signifie aussi simplement, la filace et le fil. Il a vendu tant de
chanvre, de la toile de
chanvre). D'une forme altérée du lat. class.
cannabis, fém., lui-même empr. au gr. κ
α
́
ν
ν
α
ϐ
ι
ς; comme en gr. et en lat. le mot présente en lat. médiév. des formes des deux genres :
canava (
Capit. reg. Franc., 32, 62 ds
Mittellat. W. s.v., 171, 2),
canapus (Oribase ds
André Bot.) d'où l'hésitation sur le genre ds T.-L.,
Gdf. Compl., cependant on ne relève pas le masc. av. le
xvies. ds
Gdf. Compl.; le seul masc. relevé en 1270 étant d'orig. picarde; le fém. est encore attesté par La Fontaine (ds
Littré) et est demeuré dans de nombreux dialectes (
FEW t. 2, p. 213
b).