CHAMEAU1, CHAMELLE, subst.
Étymol. et Hist. A. Subst. masc.
1. a) ca 1100
cameil zool. (
Roland, éd. Bédier, 847); 1121-35
chameil (Ph.
de Thaon,
Bestiaire, éd. Walberg, 1249 ds T.-L.);
b) 4
equart
xives.
camel « étoffe en poil de chameau » (
J. Froissart,
Poésies, II, 346 ds
Gdf.);
2. 1828 « terme d'insulte envers une femme » (ds
Esn.).
II. Subst. fém.
ca 1160
chameille < œilles > « femelle du chameau » (
B. de Ste Maure,
Troie, éd. L. Constans, 26 945), seulement en a. fr.; aux
xvieet
xviies. :
chameau ou
chameau femelle (
Hug., Nicot);
chamelle est repris au
xixes. 1829 (
V. Hugo,
Orient., 1 ds
Littré). Du lat. class.
camelus, sens 1, empr. au gr. κ
α
́
μ
η
λ
ο
ς «
id. » lui même empr. au sémitique occ. (
cf. hébr. gāmāl); v.
Chantraine; d'abord
chameil, chamoil (v. T.-L. et
Gdf. Compl.) puis
chamel par changement de suff.
(-ēlu >
-ĕllu), v.
Fouché, p. 232 et 449.