CHAMBELLAN, subst. masc.
Étymol. et Hist. Mil.
xiies.
cambrelenc (
S. Alexis, rédaction interpolée, éd. G. Paris et L. Pannier, p. 224, 77); 1150-70
chamberlent [: argent] ([
R. Bicket],
Lai du Cor, éd. Fr. Wulff, 178 ds T.-L.); fin
xiies.
chamberlans (
Garin le Loherain ds
Bartsch,
La Langue et la litt. fr. du IXeau XIVes., col. 118, 10); 1221
chambellanc (A.N. K 28, pièce 3 ds
Gdf. Compl.); 1285
chambellen (
Adenet Le Roi,
Cleomadès, éd. van Hasselt, 14303 ds T.-L.); 1559
chambellan (
Amyot,
Alexandre, 5 ds
Hug.). De l'a. b. frq. *
kamerling « personnage préposé au service de la Chambre » (
FEW t. 16, p. 298b; v. aussi
EWFS2et
Gam. Rom.2t. 1, p. 256) dont le rad. est empr. au lat.
camera (chambre*
), les Germains ne semblant pas avoir connu la division de l'habitation en pièces (
Kluge20,
s.v. Kammer); à l'appui du frq., l'a. h. all.
kamarling (
Graff t. 4, col. 402). Cet empr. fait à la lang. de la Cour des rois francs est plus probable qu'un empr. au germ. av. le
ves., à travers la lang. des esclaves (
Brüch, p. 109;
REW3, n
o4668).