CHAMBARDER, verbe.
Étymol. et Hist. [1847
chamberder, chamberter mar. « renverser, briser, abattre » (ds
Esn.) mêmes formes, même emploi 1856 (
Michel) et 1866 (
A. Delvau,
Dict. de la lang. verte, p. 68)]; 1859 d'apr.
Rob. sans réf.; 1881
chambarder « bouleverser, mettre sens dessus dessous » (
xixes. ds
G. Fustier,
Suppl. au dict. de la lang. verte d'A. Delvau, 1883, p. 505 : Vous aurez la complaisance cette année de ne pas
chambarder tout [il s'agit du mobilier des conscrits] dans l'École [Polytechnique] comme vous en avez l'habitude); 1901 fig. «
id. l'esprit » (
Bruant, p. 70). Orig. obsc. (
FEW t. 21, p. 376b). L'hyp. émise par BL.-W.
5, d'une formation à partir des termes dial. (Franche-Comté, Bourgogne)
chambe « jambe » (v.
FEW, s.v. camba) et
barder* « glisser » est peu vraisemblable. L'anc. étymol. à partir de
champartir « jouir d'un droit de champart » et parfois « endommager » est insuffisamment étayée. [La date 1867 Delvau donnée par
Dauzat 1972 et
Lar. Lang. fr. pour
chambarder est erronée, ce dict. n'ayant pour vedette que
chamberder].