CHAMARRE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1447
samarre « ample et long vêtement ouvert et doublé de fourrure » (
Contes du roi René, éd. A. Lecoy de la Marche, p. 229 : deux
samarres [...] à la faczon d'Espaigne); 1490
chamarre (
9eCpte roy. de P. Briconnet, f
o48 ds
Gay). Empr. à l'esp.
zamarra « vêtement de berger fait de peau de mouton », attesté dep.
ca 1330 (J. Ruiz d'apr.
Cor.), lui-même prob. empr. au basque
zammar(ra) «
id. », également « toison des moutons » ou à son corresp. ibérique (
Cor.;
EWFS2;
cf. Rohlfs ds
Z. rom. Philol., t. 47, pp. 407-408; F. Krüger ds
Volkstum und Kultur der Romanen, t. 8, pp. 6-8). Un empr. de l'esp. à l'ar.
sammur (
REW3, n
o7563a;
FEW t. 19, pp. 151-153;
Bl.-W.5) ou au turc
samur « zibeline » (
Lok., n
o1820) fait difficulté du point de vue phonét., une assimilation du
-ū- au
a initial étant difficile à admettre, et du point de vue sém., les plus anc. formes romanes ayant le sens « vêtement de berger » (
cf., outre l'esp., le cat.
samarra dep. 1366 ds
Alc.-Moll et le prov.
samarra dep. 1240-50 ds
Levy Prov.).