CHALOUPE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. 1522
chaloppe « sorte de bateau plat » (Texte de Bretagne d'apr.
Bl.-W.1-5);
xvies.
chaloupe (
Chron. bordeloise, I, 258, Delpit, d'apr. Delboulle ds
R. Hist. litt. Fr., t. 6, p. 301);
2. 1845
chaloupe « danse échevelée » (E. Bourget ds
Larch. 1872). Orig. discutée. 2 hyp. :
a) emploi fig. du dial.
chalope, m. fr.
chaloppe « coquille de noix, pellicule du noyau » (1578,
Bl.-W.1-5; 1611,
Cotgr.;
cf. chalouppe de mer « coquillage »,
Encyclop. t. 11, p. 678b), issu par aphérèse de l'a. fr.
eschalope « coquille (de noix) » (1224,
G. de Coincy, éd. F. Koenig, I,
Mir., 44, 563 :
escalophe), lui-même dér. de
eschale (écale*
) avec finale de
enveloppe (Sainéan ds
Z. rom. Philol., t. 30, p. 561;
FEW t. 17, p. 86a;
Bl.-W.5;
Dauzat 1973);
b) empr. au néerl.
sloep « embarcation, chaloupe » (Baist ds
Z. rom. Philol., t. 32, 1908, pp. 36-37, note 1;
EWFS2;
Valkh., p. 88). À l'encontre de la 2
ehyp. : − le caractère tardif du néerl. (1598 ds
Kluge20,
s.v. Schaluppe); − l'orig. fr. de la plupart des formes germ. (all.
Chaloupe 1648,
Kluge20; angl.
shallop 1578,
NED). Les rapports de
chaloupe avec le type a. gasc.
calup, galup (dep. le
xiiies. ds
FEW, loc. cit., p. 83b) sont obscurs : au cas où les 2 types seraient apparentés, la 2
ehyp. serait à écarter. Pour des raisons phonét., il semble difficile d'admettre avec
FEW et
Bl.-W.5un empr. du néerl.
sloep au fr.; le néerl. serait à rattacher au verbe
sluipen « se glisser, se couler » (
De Vries Nederl. et
De Vries 1970).