CHAI, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1482
chaiz (
Arch. Gir., 50, 145 d'apr. Baldinger ds
R. Ling. rom., t. 20, p. 87); 1514 plur.
chaiz « magasin tenant lieu de cave » (
Coutumes de Bayonne, titre 7 ds
Bourdot de Richebourg,
Nouv. Coutumier gén., t. 4, p. 950), rare, relevé comme mot bayonnais par
Cotgr., attesté dans la lexicogr. dep.
Ac. Compl. 1842. Terme attesté dans la région de Bayonne et le Bordelais (lat. médiév. sous la forme
chaia et
caium à Bordeaux ds
Du Cange t. 1, p. 245b sans date) mais que son initiale révèle soit du nord-ouest du domaine occitan (Limousin), soit empr. aux dial. frontières du domaine d'oïl (Poitevin, Angoumois, Saintongeais);
chai étant bien attesté en poitevin (
Lalanne), il est probable qu'il tire de là son orig.; le mot est rapidement passé dans le domaine occitan (Gascogne, Béarn, v.
Lespy-Raym.). Prob. issu du gaul.
caio (
Dottin,
Manuel de l'antiquité celtique, p. 69;
Dottin, p. 213) attesté au
ves. (
De nominibus gallicis ds
TLL s.v. caii, 116, 49) à identifier avec le b. lat.
caii « cancelli » (
viie-
viiies. Beda ds
TLL s.v., 116, 46; v.
TLL et
Ern.-Meillet) auquel se rattache l'irl.
cai et le cymrique
cae « maison » l'a. bret.
cai « haie » (v.
IEW t. 1, p. 518), v. aussi
quai. Un lat. *
caveum (EWFS2) à rattacher à
cavea (cage*
) est phonétiquement irrecevable.