CERNER, verbe trans.
Étymol. et Hist. 1. 1
ertiers du
xiiies. « entourer » (
La Petite Philosophie, éd. P. Meyer ds
B. de la Société des Anc. Textes Fr., Paris, 1880, p. 53);
2. 1273 « creuser un fossé autour d'un arbre » (
Establissements de Saint Louis, I, 26 ds
Gdf. Compl. : les arbres
cerner); av. 1328 « détacher par une incision circulaire » (
Ovide moralisé, Commentaire, éd. C. De Boer, Amsterdam, 1915-36, t. 4, 6544); 1403
cerner des noix (Chr. de
Pisan,
Le dit de la pastoure, v. 271-274 ds
Œuvres poétiques de Chr. de Pisan, éd. M. Roy, t. 2, pp. 231-232);
3. 1694 part. passé et adj.
les yeux cernés (Ac.);
4. 1798 milit.
(Ac.);
5. 1867 chir.
cerner une tumeur (Lar. 19e);
6. 1858 arts graph. (Th.
Gautier,
Le Roman de la Momie, 31 ds
IGLF : toutes ces figurations,
cernées d'un trait creusé dans le calcaire et bariolées des couleurs les plus vives, avaient cette vie immobile [...] de l'art égyptien); 1863 part. passé fém. substantivé (E. et
J. de Goncourt,
Journal, t. 1, p. 960 : c'est tout à fait la
cernée de Decamps, que celle de la maison, de l'arbre, de la porte!); 1922 part. passé masc. substantivé, céramique
(Lar. univ.). Du lat. class.
circinare « parcourir en formant un cercle, arrondir », dér. de
circinus (cerne*
).