CENSE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. Début
xiies. « redevance sur des terres » (
Lois de Guillaume le Conquérant, éd. J.-E. Matzke, § 29) − 1709,
Pomey, 4
eéd., maintenu dans les expr.
donner à cense et
prendre à cense;
2. xives. « ferme, métairie » (
Gilles Li Muisis,
Li estas des séculiers, strophe 88 ds
Poésies, éd. Kervyn de Lettenhove, t. 2, p. 84). Prob. empr. au lat. médiév.
censa plur. de
censum (class.
census, -us, v.
cens) « impôt, cens » (
Capitularia regum Francorum, 39, 8 ds
Mittellat. W. s.v., 457, 8) attesté au fém. sing. au sens 1 en 1038 « redevance payable en argent ou en service » (
Charte ds
Du Cange, t. 2, p. 256b,
s.v. censa 5;
cf. 1211
dare ad censam « donner à ferme » ds
Du Cange, t. 2, p. 260b,
s.v. census); au sens 2 en 1299 (
Charta Heliae Abb. de Nobiliaco, ibid., p. 260,
s.v. census − censale;
cf. Longnon, p. 593;
FEW t. 2, p. 583a, note 6).