CENDRIER, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1180 [obscur : monde de misère (?)] (
Vie de Saint Evroult, éd. F. Daune ds
Rom. Forsch., t. 32, 1913, p. 835, vers 2449 : Il trespassa de cest
cendrier Quart jour kalendes en janvier); av. 1236 « linge où l'on met des cendres pour la lessive » (
Gautier de Coincy,
Mir. Vierge, 571, 679 ds T.-L.);
2. fin
xvies. « tombeau » (
Franç. Perrin,
Centuries, 30 r
ods
Hug.) attest. isolée, repris au
xixes.
supra ex.;
3. a) 1611 « endroit où l'on met les cendres » (
Cotgr.), d'où en partic.
b) 1680 (
Rich. :
Cendrier La partie du fourneau où tombent les cendres) [dans le texte de 1511 cité par
Gdf. Compl. le même sens attribué à
cendrier n'est pas certain];
c) 1890
cendrier de fumeur (DG). Dér. de
cendre*
; suff.
-ier*, prob. calque du lat. class.
cinerarius, -a, -um « semblable à la cendre attesté notamment dans des inscriptions funéraires comme subst. neutre
cinerarium au sens de « caveau mortuaire » (
cf. 2) (
iie. s.,
Corpus Inscriptionum Latinarum, éd. Bormann, Henzen, Huelsen, t. 6, 2
epart., 10241).