CAÏD, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1210
auquaise « chef militaire, haut fonctionnaire musulman » (
Herbert Le Duc de Dammartin,
Folque de Candie, éd. O. Schultz-Gora ds
Gesellschaft für rom. Lit., Bd 21, Dresden, 1909, vers 6884-6885), forme isolée;
ca 1310
Caïte (
Aimé de Mont Cassin,
Storia dei Normanni di Amato di Monte Cassino volgarizzata in antico francese, éd. V. de Bartholomaeis, Rome, Fonti per la storia d'Italia, 1935, p. 238); 1694
caïd (
Traité d'Alger de 1694, publié par M. de Mas Latrie ds les
Mél. hist., Paris, 1877, t. 2, p. 697 ds
Fr. mod., t. 17, p. 132);
2. p. ext. pop.
a) 1903 « personnage important » (
J. Perret,
loc. cit.);
b) 1935 « mauvais garçon, chef de bande » (
A. Simonin, J. Bazin,
Voilà taxi! p. 219). Empr. à l'ar.
qā'id « chef, commandant », part. actif subst. de
qāda « conduire, gouverner » (
Lok., n
o1006); le type a. fr.
auquaise, par l'intermédiaire de l'a. esp.
alcaide « commandant d'une forteresse » (1076 ds
Cor.),
alcayaz «
id. » (
ca 1140,
ibid.), est de même orig. avec agglutination de l'art. arabe.