CAVALCADOUR, adj.
Étymol. et Hist. 1549
cavalcador « écuyer préposé aux chevaux de selle » (
Rabelais, éd. Marty-Laveaux, t. III, p. 404 :
Sciomachie : le
cavalcador du seigneur Robert [Strossi]; cont. ital. : la scène se passe à Rome); 1556
cavalcadour « cavalier » (
Ronsard,
Hymne de Pollux et de Castor, 579, éd. Laumonier, VIII, 319); 1610 [date de l'éd.] (Cl.
Gruget,
Leçons de P. Messie [1
reéd. 1554; trad. de l'ouvrage esp.
Silva de varia lección de P. Mexia, 1540] 613 ds
Quem. cavalcador d'Italie); 1585 « chevaucheur (sens libre) » (
Cholières,
5eMatinée, p. 209 ds
Hug.). Terme emprunté à un corresp. rom. de
chevaucheur* qu'il est difficile de préciser. Du point de vue morphol., le mot paraît emprunté à l'a. prov.
cavalgador « cavalier » (
xives. ds
Levy; la finale
-adóur <
-atóre étant propre aux dial. limousins et auvergnats, v.
Ronjat, t. 3, p. 375), cependant le vocab. de l'équit. semble avoir peu emprunté à l'occitan. Étant donné le cont. ou l'orig. des 1
resattest., ainsi que le nombre des termes de l'art équestre d'orig. ital.
(carrousel, cavalier, cavalerie, cavalcade) ou esp.
(caparaçon, alzan, caracoler) on peut peut-être avancer l'hyp. d'un emprunt soit à l'esp.
cabalgador (
xiiies. « celui qui participe à cette cavalcade »
xives. « celui qui monte à cheval ds
Al.) soit à l'ital.
cavalcatore (
xives. « cavalier » et « écuyer » ds
Batt.) avec infl. morphol. du provençal.