CASILLEUX, EUSE, adj.
Étymol. et Hist. 1676 (
Félibien Dict., p. 513). Orig. incertaine; l'hyp. d'une dérivation (avec suff.
-ille* et
-eux*
, cf. pour le suff.
écailleux) d'une forme lorraine avec
-s- sonore du verbe
casser*
cf. kèsè ds
Zél. (cette région ayant été un centre important pour la fabrication du verre) fait difficulté du point de vue sém., le dial. lorrain n'attestant pour ce verbe que le sens de « déchirer » (
cf. FEW t. 2, p. 1434 a); on pourrait admettre un croisement de
casser avec
casuel « fragile », bien représenté dans le Nord du domaine d'oïl (
cf. FEW t. 2, p. 479 b) particulièrement vivant dans les Vosges (
cf. Bloch, p. 63 et
Zél.) notamment sous la forme
kaziyel; l'impossibilité d'expliquer le
s sonore dans l'hyp. d'un empr. au prov. mod.
cassilhous «
id. », dér. de
cassilho « rocaille désagrégée » se rattachant à
cassa « casser » (
cf. Mistral), rend cette hyp. moins vraisemblable.