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notices corrigéescatégorie :
CARTABLE, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. 1635 (Monet, Abr. du parallèle des lang. fr. et lat. : Cartable, livre blanc à écrire); 2. 1810 (E. Molard, Le Mauvais lang. corrigé, p. 62 : Cartable. Dites grand portefeuille); 1814 (Jouy, L'Hermite de la Chaussée d'Antin, t. 5, p. 138). Se rattache au lat. charta (carte*), mais l'orig. de la 2epartie du mot est obsc. Dep. Spitzer ds Z. rom. Philol., t. 43, 1923, p. 322, l'hyp. couramment reçue (Bl.-W.5; Dauzat 1973; REW3, no1866; v. aussi FEW t. 2, p. 630b) est celle d'un empr. au lat. médiév. monastique c(h)artabulum (le suff. -abulum exprimant la notion de contenance, cf. cunabula, acetabulum, digitabulum, turibulum), attesté dans le domaine ital. en 1368 au sens de « registre » (DEI, s.v. cartabello); cependant l'apparition tardive du mot fr. et sa rareté en lat. médiév. sont difficiles à expliquer; d'autre part, l'alternance du suff. -ulum/-ellum que Spitzer invoque pour expliquer l'a. prov. cartabel « feuille volante » (fin xiiies. ds Rayn.) et l'ital. cartabello, scartabello (xves. ds DEI), si elle est fréquente en lat. vulg., fait difficulté pour la lang. savante (FEW, loc. cit.; Cor., s.v. cartapacio). Cor. et DEI, loc. cit., Devoto, s.v. cartabello expliquent le groupe de mots romans correspondant à cartable par un chartae tabula/tabella, ces 2 derniers mots étant bien attestés en lat., mais le syntagme ne semblant pas l'être en lat. médiév. L'hyp. d'un empr. à l'esp. cartapel « ensemble de feuilles volantes » (EWFS2), relativement récent (1612 ds Cor.) fait difficulté du point de vue phonét.; l'esp. est plutôt empr. (avec influence de papel « papier ») à l'a. prov. cartabel.