CARRURE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1190 « largeur du dos d'une personne » (
A. de Bernay,
Alexandre, éd. H. Michelant, 141, 27 ds T.-L.);
b) 1680 « largeur du dos d'un habit » (
Rich.); d'où 1837 (d'une pers.)
carrure du dos (
Balzac,
César Birotteau, p. 65);
2. 1225-30 « forme carrée » (
G. de Lorris,
Rose, éd. F. Lecoy, 1322) − 1752
(Trév.); repris au
xixes. : 1832 « forme carrée (d'un monument) »
, supra ex. 1; 1844
la carrure des épaules (
Balzac,
Splendeurs et misères des courtisanes, p. 278); 1886
carrure du menton (
Zola,
L'Œuvre, p. 160);
3. 1843 « vigueur, force de caractère » (
Balzac,
Sur Catherine de Médicis, p. 21);
cf. 1851-62
carrure d'esprit (
Sainte-Beuve,
Causeries du lundi, t. 4, p. 274). Dér. du rad. de
carrer*; suff.
-ure*.