CARQUOIS, subst. masc.
Étymol. et Hist. Ca 1170
tarchais (
Wace,
Rou, éd. H. Andresen, 3
epart., v. 6512) − 1466
tarquait (
Archives du Nord, B 3533, n
o125653 ds
IGLF Litt.); 1213
carqais (
Faits des Romains, éd. L.-F. Flutre et K. Sneyders de Vogel, t. 1, p. 509, 25) − 1430
carquais (
Archives du Nord, B 6236, fol. 3 ds
IGLF Litt.); 1296
carcois (
Compte de Jehan Arrode d'apr.
Jal,
Archéol. navale, t. 2, p. 322 ds
Gdf. Compl.); av. 1328
carquois (
Ovide moralisé, éd. C. De Boer, VIII, 2078). Empr. au gr. médiév.
τ
α
ρ
κ
α
́
σ
ι
ο
ν «
id. » (dans la mesure où celui-ci existait au
xiies. ou auparavant), lui-même empr. au persan
tīrkaš
«
id. » (
xes. chez Firdousi d'apr.
FEW t. 19, p. 185a). En a. fr., la substitution d'un
c- au
t- semble due à une assimilation régressive, prob. favorisée par l'attraction de l'a. fr.
carcois, carcan « carcasse » (
Dauzat 1969). La terminaison
-ois au lieu de
-ais fait difficulté, au point de vue phonét.; elle pourrait être due soit à l'attraction de
carcois (cf. supra), soit à une fausse régression d'orig. sav. (
Fouché, p. 551).