CAROTTEUR, EUSE, CAROTTIER1, IÈRE, subst.
Étymol. et Hist. I. Carottier 1. a) 1718
carotier jeux (
Ac. Carotier. On appelle ainsi au jeu un homme ou une femme qui joüent timidement & sou à sou); 1752
carottier (Trév.);
b) 1833 « celui qui risque peu » (
L. Vidal, J. Delmart,
La Caserne, p. 124);
2. 1833 « celui qui extorque quelque chose à quelqu'un » (
Id.,
ibid., p. 145 : C'est un
carottier qui se met en faction aux portes des cantines pour voir si on le régalera et qui ne paierait jamais une tournée); en partic. 1841-42
missives carottières « lettres destinées à soutirer de l'argent » (La Bédollière ds
Larch., p. 433).
II. Carotteur 1. a) 1752 jeux « personne qui joue timidement » (
Trév., s.v. coupe-gorge);
cf. Ac. 1798;
b) 1838 Bourse « celui qui risque peu » (
Balzac,
La Maison Nucingen, p. 601);
2. av. 1850 « expert en l'art de soutirer de l'argent » (Balzac ds
Lar. 19e: Allons, adieu,
carotteur!). Dér. de
carotter*; suff.
-ier*;
-eur2*.