CAROTTER, verbe.
Étymol. et Hist. 1. 1732 emploi intrans. « jouer mesquinement, en ne risquant presque rien »
(Trév.); 1835 en partic. terme de bourse « risquer peu » (
Balzac,
Le Père Goriot, p. 34);
2. emploi trans. « escroquer quelqu'un » (
Balzac,
Petit dict. critique et anecdotique des enseignes de Paris, O.D., t. I, p. 158 ds
Fr. mod., t. 22, p. 201); 1842 « extorquer de l'argent à quelqu'un » (
Flaubert,
Correspondance, p. 121 : les fils inventent un tas de blagues pour
carotter leur père, afin d'en soutirer de l'argent); 1858 p. ext. arg. milit.
carotter le service « chercher à esquiver » d'apr.
Larch., p. 433. Dér. de
carotte* étymol. A 1 pour le sens 1 (
cf. le sens de l'expr.
ne vivre que de carottes, Ac. 1694) et B pour le sens 2; dés.
-er.