CARDE1, subst. fém.
Étymol. et Hist. xiiies. « tête de chardon servant à carder » (
Tarif de tonlieu ds
R. Hist. litt. Fr., t. 6, p. 294), attesté encore au sens de « plante à fouler » en 1601 (
O. de Serres, 517 ds
Littré); d'où 1366
quarde « peigne de cardeur » (
Inv. mobil. d. ducs d. Bourg., i, N
o. 544 ds
Barb. Misc. 13, n
o22); p. ext. 1835 « machine à carder »
(Ac.). Terme des dial. du Nord (
Barb. Misc. 13, n
o22) − soit issu d'un plur. collectif *
carda formé sur le lat.
cardu(u)s « chardon » (Virgile ds
TLL s.v., 447, 54), la carde étant faite de plusieurs têtes de chardon − soit déverbal de
carder*
(FEW, s.v. carduus); cette origine pic. est confirmée par l'orig. géogr. des 1
resattest. et l'importance de l'industr. drapière en Flandre au Moy. Âge; v. aussi
De Poerck t. 1, p. 55. L'hyp. d'un empr. au prov.
carda « chardon » déverbal de
cardar « carder », se rattachant au lat.
cardu(u)s (EWFS2), fait difficulté des points de vue hist. et géogr.; même difficulté pour un empr. à l'ital.
cardo «
id. » [
xiiies. ds
DEI] (
Sain. Lang. Rab., p. 148).