CARAMBOLE, subst. fém.
Étymol. et Hist. I. 1602 bot.
carambolas « fruit du carambolier » (
A. Colin,
Histoire des Drogues, p. 318 [trad. de l'ouvrage lat. de l'Escluse dans lequel le passage corresp. à celui-ci résume un ouvrage port.] ds
Arv., p. 155 : Du
Carambolas); 1610
carambole (
Hist. de la navigation de I. H. de Linscot Hollandois [...] avec annotations de B. Paludanus, p. 145 [annotation],
ibid., p. 156 : Ce fruict que les Portugais et Malabares appellent
Caramboles).
II. 1792 jeux
carambole « boule de couleur rouge utilisée au billard » (
Encyclop. méthod., Dict. des Jeux faisant suite au t. III des
Mathématiques, p. 21); d'où 1878 arg.
vol à la carambole « vol à l'étalage » [par comparaison entre le mouvement des boules de billard et celui des marchandises volées qui passent de complice en complice] (
L. Rigaud,
Dict. du jargon parisien, p. 139). I empr. (v. attest.
supra et
Arv., pp. 155-156) au port.
carambola «
id. », attesté dep. 1563 (Garcia da Orta, col. 12, source indirecte de l'attest. fr. de 1602 ds
Dalg.), lui-même prob. empr. au marathe
karambal (
Dalg.; Mach.; Arv.,
loc. cit.;
König, pp. 55-56;
Cor.; v. aussi
FEW t. 20, pp. 99-100). Il est prob. réemprunté dans ce sens à l'esp.
carambola, terme de jeu de billard dep. début
xviies. (Lope de Vega d'apr.
Cor.), extension de sens, à cause de la couleur rouge des boules de billard, de
carambola « fruit du carambolier » (dep. 1578,
ibid.), lui-même empr. au portugais.