CAPITANE, adj.
Étymol. et Hist. 1. 1515-22 [
gallere]
cappitaineresse (
A. de Conflans,
Faits de la marine d'apr. Arveiller ds
Mél. P. Imbs, p. 125);
2. 1541
la [
galère]
capitayne (J. de Vandenesse,
ibid.); 1563
gallere capitane (
Lettre envoyée de Madrid par Saint Sulpice, I, 247,
ibid.); 1571
la cappitane (
Lettre du commandeur Romegas, ibid.). Selon Arveiller,
loc. cit., il s'agit d'un mot nautique, méditerranéen, vulgarisé notamment par les rapports sur la bataille de Lepante (1571) et les escarmouches qui suivirent,
capitane et ses variantes, ayant été en usage dans l'escadre chrétienne coalisée (ital., esp., maltaise). Vraisemblablement adaptations successives (d'abord à l'aide de suff. destinés à franciser le mot) de l'ital. [
nave, gale(r)a]
capitana (l'ouvrage de Conflans utilisant de nombreux empr. à l'ital.) de l'esp.
capitana (attest. de 1541 d'un mémorialiste appartenant à la cour d'Espagne) et du prov.
capitano (Tolet, médecin lyonnais, a utilisé quelques mots méditerranéens parvenus à Lyon par le couloir rhodanien). Les adj. ital., esp. et prov. représentent des empr. au lat vulg. *
capitanus, formation parallèle à
capitaneus (v.
capitan et
capitaine).