CANUT, USE, subst.
Étymol. et Hist. a) 1831 subst. masc. « ouvrier en soie des fabriques de Lyon » (
Michelet,
Introd. à l'histoire universelle, p. 438); 1928 subst. fém.
canuse (
X. Privas,
La Chanson de Lyon, p. 17);
b) 1838 adj. (
Stendhal,
Mémoires d'un touriste, t. 1, p. 286 : l'atmosphère
canut); 1867 (
Lar. 19e: le langage
canus. La prononciation
canuse). Orig. obsc., à rapprocher de
canut attesté en 1397 au sens de « taffetassier » ds
Pansier t. 3. Peut-être à rattacher à
canette « bobine creuse servant aux tisserands » (hyp. de
EWFS2;
Mistral) mais le suff. reste inexpliqué. L'hyp. de
FEW (t. 1,
s.v. canūtus), selon laquelle
canut serait empr. au lat.
canūtus « blanc brillant, argenté » (v.
chenu), satisfaisante du point de vue morphol., ne convient pas du point de vue sém. Le fém.
canuse s'explique à partir de la forme
canus altération de
canut.