CAMPER, verbe.
Étymol. et Hist. 1. 1465 « établir dans un camp [surtout en parlant de troupes] » (
Doc. hist. inéd., III, 486 ds Delb. d'apr.
Quem. Fichier : Les François
estoient campez en la montaigne et les Bourgignons en la vallée); d'où
a) 1680 spéc. escr.
se camper « se mettre bien en garde » (
Rich.); d'où 1690
être bien campé sur ses jambes « avoir une posture ferme et assurée » (
Fur.);
b) 1690 « s'installer de manière provisoire » (
Fur.);
c) 1789
camper là qqn « le laisser là brusquement » (
Louvet de Couvray,
Les amours, Paris, 1821, II, 395 d'apr. B. Henschel ds
Fr. mod., t. 37, p. 116);
2. 1936
camper « pratiquer le camping » (
Montherlant,
Pitié pour les femmes, p. 1174 : Et il y a un an encore, je
campais en montagne, je faisais mes quarante kilomètres dans la journée, sac au dos, comme un jeune homme). 1 est dér. de
camp*, dés.
-er [l'attest. du
Rouman d'Alixandre (1288) éd. Michelant, p. 214, var., donnée par
Quem. Fichier, où
camper a le sens de « placer », est une forme pic. dér. de
camp (
champ*;
cf. dial. de l'est
champer « jeter, placer, mettre » ds
FEW t. 2, p. 158; v. aussi
champer, terme de salines)]; 2 est une spécialisation de 1 sous l'infl. de
camping*.