CAMÉRIER, IÈRE, subst.
Étymol. et Hist. I. 1. [1350 « celui qui gère les provisions, économe dans un couvent » (G. li Muisis,
Poésies, éd. Kervyn de Lettenhove, t. 1, p. 167 :
camerier, leçon douteuse, peut-être altération de
camberier, I, p. 132, forme wallonne de l'a. fr.
chamberier)]; 1752 « trésorier, économe dans certaines abbayes »
(Trév.);
2. 1671 « officier de la chambre du pape, d'un cardinal » (
Pomey); 1867 « prélat de la cour de Rome chargé du trésor du pape »
(Lar. 19e); 1831 terme hist. « officier de la cour royale » (
Chateaubriand,
Et. hist. Vbis, 258 ds
IGLF).
II. Camérière 1. 1598-1633
camerera (major) « dame d'honneur d'une princesse en Espagne » (
G. du Faing,
Voyage de l'archiduc Albert en Espagne, p. 481 ds
Reinh., p. 356);
2. 1665-70
cameriere (
J. Carel,
Le Mercure Espagnol, p. 84,
ibid.). I 1 empr. au lat. médiév.
camerarius, v.
chambrier; I 2 empr. à l'ital.
cameriere attesté dep. le
xives. au sens I 1 (Boccace ds
Batt.) puis au sens de « domestique attaché à une personne de haut rang », notamment au
xvies.
camarier del Papa (Aretino,
ibid.), de même orig. que
chambrier*. II empr. à l'esp.
camarera « dame d'honneur d'une princesse » et « chambrière » (dep. 1206 d'apr.
Cor.,
s.v. camara).