CALEBASSE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. 1527
calebace « grosse courge, séchée et vidée, servant de récipient » (
F. de Roxas,
Celestine, Harvard, f. M 4
vd'apr. Brault ds
Rom. Philol., t. 15, p. 131); 1542
calabasse (
Du Pinet,
Pline, table du t. 2 ds
Delb. Notes :
Calabasses des pelerins S. Jacques); 1555
calebace (
Oviedo,
L'Hist. nat. et gen. des Indes, Isles et Terre Ferme de la Grand Mer Oceane, trad. de Cast. en Fr. par J. Poleur, fol. 107b ds
König, p. 47); 1572
calebasse (
Liebaut,
Maison rustique, t. 2, p. 10 ds
Delb. Notes);
2. 1611
caulebasse « cucurbita lagenaria » (
Cotgr.); 1680
calebace, calebasse (
Rich.). Empr. à l'esp.
calabaza «
id. » (attesté dep. 946 sous la forme
kalapazo d'apr.
Cor.;
calabaza dep. 978,
ibid.;
cf. 1502, F. de Rojas, la
Celestina, original esp. de la trad. fr. d'où est tirée la 1
reattest.,
supra), d'orig. discutée, peut-être préromane : il représenterait une dér. à partir de la racine *
kal- « abri » (
cale* « abri »,
calanque*
, chalet*), var. de
kar(r)- (
carapace*
, cheire*; v.
Cor.,
s.v. calabaza et Hubschmid, fasc. 1, pp. 33-36). Un empr. à l'ar.
qar'a « gourde » (
FEW t. 19, pp. 85-86 et
Bl.-W.5) oblige à faire intervenir un croisement (p. ex. avec le cat.
cabas « panier », d'abord
cavazo en 949 d'apr.
Cor.,
s.v. capacho) pour expliquer la finale. De même un croisement de l'ar.
qar'a avec un lat. vulg. *
cucurbacea, *
curbacea, altération par changement de suff. de
cucurbita « courge » (Schuchardt ds
Z. rom. Philol., t. 28, p. 149; repris par
EWFS2et
König, p. 47) est sans fondement (v.
Cor.,
s.v. calabaza).