CALE1, subst. fém.
Étymol. et Hist. A. Mar. [Début
xiiies.
El fonz de cale (
Folie Tristan de Berne, éd. E. Hoepffner, 373); cependant
cale est une correction pour
fale, proposée par A. Tobler ds
Z. rom. Philol., t. 11, 1888, p. 279, suivie par
Gdf. et T.-L., contestée par J. Bédier, éd.
Folie Tristan, note au vers 375, B. E. Vidos ds
Z. fr. Spr. Lit., t. 57, 1933, pp. 2-4 et par J. Horrent ds
Le Moyen Âge, t. 42, 1946, pp. 60-65 qui reconnaît cependant la difficulté de trouver un sens plausible à
fale « gosier, jabot, estomac, poitrine » dans le passage de la
Folie Tristan]; 1671 [et non 1606] (
Pomey).
B. 1694 (
Corneille : ...
cale ... lieu fait en talus, où l'on monte, et d'où l'on descend sans marche); 1700 mar. « partie inclinée d'un quai, destinée à faciliter l'embarquement ou le débarquement des marchandises » (cité ds
Nouv. archives de l'art. fr., 1922, 13 ds
IGLF Techn.). Déverbal de
caler1* « descendre, s'enfoncer » [on descend les marchandises dans la cale]; l'hyp. d'un intermédiaire prov.
calo, déverbal de
calar « abaisser », v.
caler1(Vidos,
loc. cit., p. 2;
FEW t. 2, 1, p. 61b, note 2;
Bl.-W.5) est possible, bien que le subst. prov. ne semble pas attesté aux sens A et B av.
Mistral; celle d'un intermédiaire ital.
(EWFS2;
DEI) semble à écarter,
cala, non attesté dans ces mêmes sens av. Carena [1778-1849] ds
Batt., étant lui-même un gallicisme d'apr. Vidos,
loc. cit.