CALAMITE1, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. a) xives. [date du ms]
calemite « pierre d'aimant » (
Brunet Latin,
Trésor, éd. P. Chabaille, I, partie III, ch. CXX, p. 147, une pierre d'aimant [ms. R., Bibl. nat. fr. 726 (anc. 7160
o) Scribe italien, v. éd. Chabaille et éd. Carmody] : c'est
calemite);
b) 1527
calamite « boussole » (Cl.
de Seyssel, trad. de
Thucydide ds
Hug.);
2. 1611 « argile » (
Cotgr.). Empr. à l'ital.
calamita (
Vidos, p. 267;
Hope, p. 31) attesté ds
Batt., au sens 1 a dep. le
xiiies. (Pier della Vigna), au sens 1 b av. 1348 (Francesco da Barberino;
cf. 1294, lat. médiév.
calamita « boussole »,
Roncière,
Un inventaire de bord, p. 408 ds
Vidos), lui-même empr. au gr. médiév. κ
α
λ
α
μ
ι
́
τ
α (
DEI;
Devoto) « aimant »,
Du Cange,
Gloss. mediae et infimae graecitatis, s.v., gr. κ
α
λ
α
μ
ι
́
τ
η
ς « fait de roseau » dér. de κ
α
́
λ
α
μ
ο
ς « roseau »; les sens d'« aimant » et de « boussole » viennent de ce que le roseau était empl. à l'orig. comme flotteur de l'aiguille aimantée de la boussole.