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CAILLOU, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. 2emoitié xies. judéo-fr. chailos (Gloses fr. ds les Commentaires Talmudiques de Raschi, éd. A. Darmesteter et D.S. Blondheim, Bibl. de l'École des Hautes Études, fasc. 254, 1929, p. 22, 179); fin xiies. chaillous (B. de Ste Maure, Ducs Normandie, éd. Carin Fahlin, 20732); ca 1275 [et non xies. ou 1174] caillou (J. de Meung, Rose, 16739 ds T.-L.); 2. a) 1723 joaill. (J. Savary des Bruslons, Dict. universel de comm., Paris); b) 1762 caillou d'Égypte (Ac.); c) 1783-88 géol. cailloux roulés (Buffon, Hist. nat., t. 4, p. 14). Du gaul. *caljo- « pierre » par l'intermédiaire d'un dér. *caljávo- « caillouteux, pierreux », lui-même formé de la base *cal-, qui est à l'orig. du lat. callum « cal, durillon » et est représentée dans de nombreux noms de lieux (par ex. Chelles − Seine-et-Marne − et Caille − Alpes-Maritimes −; v. L. F. Flutre, Recherches sur les éléments prégaulois dans la topon. de la Lozère, Paris, Belles-Lettres, 1957, pp. 57-64 et Dauzat Topon., pp. 81-102, qui suppose que cette finale est pré-celtique), et des suff. -yo et -ávo (ce dernier à rapprocher du suff. -ávu des topon. d'oïl en -ou du type Andecavu > Anjou, v. A. Thomas ds Romania, t. 31, 1902, pp. 1-6 et surtout Meyer-Lübke ds Sitzungsberichte der kaiserlichen Akademie der Wissenschaften, Philosophisch-Historische Classe, t. 143, II, 55). La forme normanno-pic. caillou a supplanté la forme francienne chaillou, ainsi que le m. fr. chail (1470, Vasles Arch. Vienne ds Gdf.), directement issu de *caljo, et ses dér. c(h)aillo(t) et c(h)aillel (région.) (v. T.-L. et Gdf. Compl.).