CAHIN-CAHA, loc. adv.
Étymol. et Hist. xves.
kahu kaha (
Lefranc,
Champ. des Dam., Ars. 3121, f
o18
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Gdf. Compl.),
cahu caha est considéré comme ,,Motz vulgaires en Touraine`` par Rabelais (
Appendice au Quart Livre, Prologue, Briesve declaration, éd. Marty-Laveaux, t. 3, p. 195); 1552
cahin caha (
Rabelais,
Quart Livre, Prologue, éd. Marty-Laveaux, t. 2, p. 257 : un paouvre homme [...] guaingnant
cahin caha sa paouvre vie), considéré comme ,,terme bas et proverbial`` par
Fur. 1690 et les différentes éd. de
Trév. Orig. obsc.; peut-être formation expressive, influencée par
cahot* (
FEW t. 16, p. 233b). L'hyp. d'une orig. lat. :
que hinc que hac (
Mézeray,
Observations sur l'orthographe de la lang. fr., ms. Bibl. Nat. 9187, fonds fr., éd. Ch. Beaulieux ds
Bibliothèque de l'École des Hautes Études, Sciences hist. et philol., 298, 1951, p. 198) ou
qua hinc qua hac (
EWFS2; Ch. Beaulieux ds
Romania, t. 73, 1952, pp. 238-239), et
qua huc qua hac pour les premières formes attestées, plausible du point de vue de la prononc. médiév. du lat., se heurte à l'absence d'attest. prouvant la vitalité de telles expressions en lat., et à la remarque de Rabelais sur l'usage de Touraine.