CAGNA, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. 1896
cái-nha « sorte de maison rudimentaire du Tonkin » (
Cera,
Tonkinoiseries ds
G. Esnault,
Notes complétant et rectifiant «
Le Poilu tel qu'il se parle », 1956); 1915
cagna «
id. » (
Le Journal, 17 juill. ds
Sain. Tranchées : Les
cagnas de Tuyen-Quan);
2. 1914 « abri dans les tranchées » (81
et. Artois et XXXX
einf., Lorraine d'apr.
Esn. Poilu, p. 123). Empr. à l'annamite
cai-nha (composé de
cai numéral des choses inanimées et
nha « habitation, maison, demeure »,
cf. Dao Van Tap,
Dict. fr.-vietnamien élémentaire, impr. Vinho-Bao, Saïgon, 1951), comme l'indiquent les témoignages cités par
Esn. Poilu, loc. cit. et
A. Dauzat,
L'Arg. de la guerre, 1918, p. 124; l'hyp. d'un empr. au prov.
canha, v.
cagnard1(
FEW t. 2, p. 185a et p. 188a, note 10) est à considérer comme caduque.