CADRAN, subst. masc.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. Fin
xiiies. [date de l'œuvre] « cercle gradué servant à mesurer la hauteur du soleil ou d'une étoile » (
Jean Chapuis,
Tresor, éd. M. Méon,
Rose, t. III, p. 394 [v.
E. Langlois,
Les mss du Roman de la Rose, p. 61] : Tu es le
cadran et l'equerre De la divine vision);
xiiies. au propre
quadrant (
Hyst. du bon roy Alix., Mus. Brit., R.D. 1, f
o9
a,
ibid.) − 1431 (
Laborde,
Les ducs de Bourgogne, n
o918 dans
Gay);
2. a) 1340 « surface portant des divisions correspondant aux heures du jour et sur lesquelles le soleil vient projeter l'ombre d'un style » (d'apr.
FEW t. 2, 2, p. 1392a,
s.v. quadrans);
cf. 1356 (
Mandev., ms. Did., f
o24 r
odans
Gdf. Compl.);
b) 1443 « plaque circulaire dans les montres, les horloges où sont marquées les heures et les minutes » (
Compte, S. Amé, A. Nord,
ibid. : Le
quadran dudit orloge); d'où
3. p. anal.
a) av. 1589
cadran de la mer « boussole » (
Palissy, 132 dans
Littré); d'où « surface plane, divisée et graduée »
baromètre à cadran (Lar. 19e);
b) 1777 agric. « série de fentes dans les vieux arbres partant du centre » (
Encyclop. Suppl. t. 3, p. 836a,
s.v. maladie).
Empr. au lat. class.
quadrans « quart (de l'as) » désignant une mesure de poids, de longueur, de temps; réinterprété tardivement par fig. étymol. pour désigner un cadran solaire de forme carrée.