CADENAS, subst. masc.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1529
cathenat « sorte de serrure mobile » (
G. Tory,
Champfleury, L. III, 43 r
odans
Hug.); 1540
cadenas (
Amadis, I, 19,
ibid.); 1779 fig.
attacher des cadenas aux lèvres (de qqn) « le faire taire » (
Diderot,
Claude et Néron dans
Littré); 1897, 13 déc. dr. comm.
loi du cadenas (cité dans
Lar. 20e);
2. 1551
assiete a cadenatz « nécessaire de table fermant à clé » (
Cpte des trav. de l'hostel de Nesle, 45 v
odans
Hug.); 1588 p. abrév.
cadenat (
Inv. du prince de Condé, p. 139,
ibid.); 1589
cadenas (
L'Isle des Hermaphrodytes, p. 101,
ibid.); qualifié de terme ,,hist.`` par
Lar. 19e.
Empr. avec substitution de suff. (
-as*,
Nyrop t. 3, § 180) à l'a. prov.
cadenat « chaîne servant à fermer un accès »
xiiies. (
Crois. Alb., 6629 dans
Levy Prov.) au sens de « serrure mobile » 1453 (
Pansier), du b. lat.
catenatum « cadenas »
vie-
viies. (Isidore dans
TLL, s.v. catenatus, 607, 81; v. aussi
Sofer, p. 127), neutre subst. de l'adj.
catenatus « enchaîné » (l'arceau du cadenas étant comparé à une chaîne ou faisant fonction de chaîne), lui-même dér. du lat.
catena (chaîne*
).