CABRIOLE, subst. fém.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. Ca 1550
cabriole « saut, bond fait en folâtrant » (
Tahureau,
1erDial. du Democratic, p. 50 dans
Hug.); 1611 plus spéc. chorégr. (
Cotgr.); 1690 fam.
faire une cabriole « faire une chute, dégringoler » (
Fur.); 1611 man. (
Cotgr.);
2. 1616-20 fig.
capriolle « souplesse confinant à la servilité » (
Aubigné,
Hist. Univ., III, 9 dans
Hug.); 1808
faire des cabrioles « danser de joie, manifester un grand contentement » (
D'Hautel,
Dict. du b. lang., Paris); 1845
faire la cabriole « montrer de la souplesse, se plier avec facilité aux circonstances » (
Besch.); 1845
id. « se ruiner »
(Ibid.).
Empr. à l'ital.
capriola (proprement « femelle du chevreuil »
xives. Boccace dans
Batt.) attesté au
xvies. d'abord au sens 1 dep. 1536 (Aretino dans
Batt.,
s.v. cavriola); au sens fig. 2 dep. 1545 (
Id., III, 137,
ibid.); comme terme de man. dep. 1585 (Garzoni,
ibid.), issu du b. lat.
capreola « chèvre sauvage »; la forme fr.
cabriole résulte prob. d'un croisement avec
cabri, cabrer;
cf. les formes
capriole (la plus répandue) et
capreole au
xvies. dans
Hug.