CABOTIN, INE, subst.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1807
cabotin « comédien ambulant » (
Feydel,
Rem. sur le dict. de l'Ac., 42 dans
Quem.); 1834 « mauvais acteur » (Berthoud dans
Larch. 1861, p. 57); d'où 1890,
supra;
cf. 1899 (
Virm. Suppl., p. 56 :
Cabotin [...] Dans le peuple on applique cette expression à tous ceux qui jouent l'amour, la sincérité, la conviction).
Orig. incertaine. Soit du nom de
Cabotin (hyp. adoptée par la plupart des dict. ainsi que par
W. F. Schmidt, p. 17) qui aurait été un célèbre comédien ambulant à la fois directeur de théâtre et charlatan sous le règne de Louis XIII (M.E. Fournier dans
Courrier de Vaugelas, 15 juill. 1875, p. 43 cité par
Littré), hyp. repoussée par F. Letessier dans
Fr. mod., t. 20, 1952, pp. 116-117, le nom de
Cabotin n'étant cité, selon lui, que fort tardivement (1858) par E. Fournier,
loc. cit. [à la suite de
Littré, le nom de
Cabotin est attesté dans
Lar. 19eet
20eet
Lar. encyclop.]. Soit, dans la mesure où l'existence de
Cabotin paraît hypothétique, extension de sens du pic.
cabotin « homme de très petite taille » (
Jouanc.;
cf. se caboter « rester petit ») terme attesté dès la fin du
xviiies. dans
P. Daire,
Dict. pic., gaul. et fr. au sens de « petit badin », c'est-à-dire « petit sot »
(Fr. mod., loc. cit.) à rattacher au lat.
caput « tête » (
FEW t. 2, 1, p. 335a); v. aussi
P. Emrik,
Bulletin de la Société des Antiquaires de Picardie, 1949, pp. 148-165. L'hyp. d'une dérivation de
caboter*, les acteurs ambulants voyageant par petites étapes
(DG), est séduisante mais insuffisamment étayée.