CABINET1, subst. masc.
ÉTYMOL. ET HIST. − A.− 1. 1491 « petite chambre retirée servant d'accessoire à une plus grande pièce » (
Compte des menus plaisirs du roi, f
o58 dans
Gay,
s.v. garde-nappe); 1536 « espace ombragé dans un jardin, entouré d'arbrisseaux » (
Roger de Collerye, 276 dans
IGLF); 1751 « pièce où les femmes font leur toilette » (
Encyclop. t. 2); 1762
cabinet à toilette (
Inv. du château de Jarnac, 13 dans
IGLF); spéc. 1690 « lieu d'aisance » (
Fur.);
2. 1542 « pièce où l'on conserve des objets précieux » (
P. de Chanzy,
Instit. de la Femme chrest., II, 10 dans
Hug.); av. 1614
cabinet d'armes (
Brantôme,
Cap. estr. le mareschal d'Estrozze II, 243,
ibid.); 1694
cabinet de peintures, de tableaux, d'antiques (Ac.); 3. a) 1539 « pièce où l'on se retire pour réfléchir, travailler » (
Est. : Le
cabinet de Mithridates); 1627 « pièce où l'on s'adonne aux études » (
Crespin,
Thrésor des 3 langues, s.v.); 1835
cabinet de lecture (Ac.); b) 1834
cabinet d'affaires (
Landais).
B.− 1606 [et non 1539] pol.
cabinet du Roy (
Nicot); 1708 (
Fur. ... on appelle
Cabinet, le Conseil des Rois; la Politique; le Gouvernement; les secrets et les mystères d'Etat).
Dér. de
cabine*; suff.
-et* (
REW3, n
o1624;
FEW t. 2, 1, p. 14
b;
Bl.-W.5;
EWFS5). L'hyp. d'un empr. à l'ital.
gabinetto doit être écartée, l'ital., qui n'est pas attesté av. la 2
emoitié du
xvies. (
Batt.), étant empr. au fr. (
DEI;
Devoto; Cor.).