CABAS, subst. masc.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1364
cabar « panier servant à transporter des fruits » (
Brièle,
Comptes Hôtel-Dieu, p. 3 dans
IGLF Techn. : deux
cabars de figues et i
cabar de raisins); 1399
cabas (
Exéc. test. de Jehan de Havrincourt, A. Tournai dans
Gdf. Compl.);
2. ca 1450
jouer du cabas « tromper, escroquer » (
Gréban,
Myst. de la Passion, éd. Paris et Raynaud, 26367;
cf. faire danser l'anse du panier) −
xvies., v.
Hug., sens subsistant dans le verbe arg.
cabasser;
3. 1771 (
Trév. :
Cabas, se dit aussi d'un grand coche de messagerie, dont le corps est d'osier clissé).
Terme dont l'aire d'orig. est la péninsule Ibérique (a. catalan
cabàs 1249 dans
Alc.-Moll.; lat. médiév.
cavazo en 949,
Cart. S. Michel de Cugat dans
Glossarium mediae latinitatis cataloniae, fasc. 4; a. port.
cabaz, xiv-xves. dans
Cor.; esp.
capaço, 1331,
copazo, capacho 1495 dans
Cor.) et le domaine d'oc (a. prov.
cabas attesté dans un texte de 1353 publié par P. Meyer dans
Romania, t. 14, p. 539; lat. médiév.
cabatium, 1243, Avignon dans
Du Cange), issu prob. d'un b. lat.
capacium, d'orig. douteuse, peut-être dér. de
capax « qui contient ». Le fr. est empr. au prov. où ce terme désigne particulièrement un panier contenant des figues ou du raisin.